Financé par le Programme de vitrine technologique pour les bâtiments et les solutions innovantes en bois (remplacé par le Programme d’innovation en construction bois) du ministère des Ressources naturelles et des Forêts
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Situé à Saint-Raymond, l’incubateur d’entreprise Saint-Raymond est un bâtiment industriel en bois massif mesurant 33 m par 29 m ayant une superficie au sol de 972 m². Le bâtiment réalisé, en incluant la superficie des mezzanines, a une superficie totale de plancher de 1 098 m².
La structure de ce bâtiment repose sur un assemblage de matériaux de grande qualité. Le platelage en NLT corrugué, alternant entre des sciages de 2×3 et 2×4, forme une base solide, tandis que le système poteaux-poutres en LVL, soigneusement agencé et capable de couvrir une portée libre de 16,75 mètres, confère une structure robuste. Les colonnes intérieures, espacées à 3,67 mètres les unes des autres, assurent la distribution des charges.
L’intégrité structural de l’ensemble est renforcée par l’utilisation d’un revêtement OSB fixé au NLT, qui joue le rôle d’effet diaphragme. Au total, ce projet novateur a nécessité l’utilisation de 168 m3 de bois pour créer une structure à la fois fonctionnelle et esthétiquement remarquable.
En ce qui a trait aux émissions de GES liées à la fabrication des matériaux de structure du bâtiment réalisé, elles sont estimées à 126 851 kg éq. CO2 (soit 116 kg éq. CO2/m2). Les planchers en béton armé sont responsables de la majorité de ces émissions, soit de 45 %, tandis que les poutres et colonnes en LVL et la toiture en NLT sont responsables de 18 % et 8 % de ces émissions de GES. En ce qui concerne les matériaux, 62 %, 21 % et 17 % des émissions de GES sont attribuables, respectivement, au béton, à l’acier et au bois utilisés dans ce projet.
Figure 1 – Émissions de GES attribuables à la structure du bâtiment réalisé
Innovation proposée
Concevoir un bâtiment industriel en bois massif de grande dimension, novateur et dans des délais relativement courts n’était pas une mince tâche pour les concepteurs.
Dans ce projet, la clé pour trouver une alternative aux bâtiments à structure d’acier mais aussi aux structures de bois lamellé-collé pour atteindre de grandes portées résidait dans l’utilisation novatrice de matériaux. Tout en conservant une solution à un coût économique, cette approche a permis de mettre de l’avant :
- Optimisation complète de la structure du bâtiment de la fondation jusqu’à la toiture
- Optimisation de l’enveloppe du bâtiment
- Développement d’un système structural de toiture en bois massif lamellé-cloué (NLT) préassemblé aux poutres (système panneaux-poutres)
- Valorisation du bois d’ingénierie de type LVL afin de le rendre architecturalement intéressant.
Cette approche réduit l’empreinte carbone, exploite les qualités structurelles du bois et offre un potentiel de reproductibilité.
Scénario de référence
Dans le but d’évaluer le potentiel de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) entre la structure du bâtiment réalisé et un scénario de structure plus standard, un scénario de référence doit être développé. Un scénario de référence probable est celui pour lequel aucun ou peu d’obstacles sont identifiés face à son implantation.
Le scénario de référence retenu, qui présente une géométrie identique à celle du projet réalisé, est un scénario dont l’ensemble des composantes structurales est en acier. Les émissions de GES liées à la fabrication des matériaux de structure de ce scénario sont estimées à 195 242 kg éq. CO2 (soit 178 kg éq. CO2/m²). Les planchers en béton sont responsables de 29 % de ces émissions de GES tandis que les poutres et colonnes et la toiture en acier sont responsables de 19 % et 33 % de ces émissions de GES. En ce qui concerne les matériaux, 60 % et 40 % des émissions de GES sont attribuables, respectivement, à l’acier et au béton utilisés dans ce scénario.
Figure 2 – Émissions de GES attribuables à la structure du scénario de référence
Résultats Gestimat
La différence entre le scénario de référence et le bâtiment réalisé est principalement attribuable au type de structure utilisé, soit une structure en bois massif LVL et NLT pour le bâtiment réalisé comparativement à une structure acier pour le scénario de référence. Le choix du projet innovant au lieu du scénario de référence, scénario considéré comme standard, a permis d’éviter 68 391 kg éq. CO2 (soit 62 kg éq. CO2/m2).
Figure 3. Comparaison des émissions de GES attribuables à la structure du projet réalisé (1) et du scénario de référence (2)
Un total de 68 m³ de bois a été utilisé dans ce projet.
A propos du Programme d’innovation en construction bois (PICB)
Le Programme d’innovation en construction bois (PICB)1 du ministère des Ressources naturelles et des Forêts soutient financièrement les entreprises et les organismes qui intègrent le matériau bois de façon innovante à un projet de construction ou de rénovation majeure dans les secteurs non résidentiels et multifamiliaux.
Il a pour but d’accroître l’utilisation du bois dans la construction et, ainsi, de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) des nouveaux bâtiments et des ouvrages de génie civil (comme les ponts).
Le programme appuie notamment les projets qui permettent de développer de nouvelles utilisations du bois ou qui nécessitent le déploiement d’efforts supplémentaires en raison du choix de ce matériau.
Le programme est en vigueur jusqu’au 31 mars 2024 et est financé dans le contexte du Plan pour une économie verte 2030. Il s’inscrit dans la (https://cdn-contenu.quebec.ca/cdn-contenu/adm/min/energie-ressources-naturelles/publications-adm/politique/PO_construction_bois.pdf) et de son Plan de mise en œuvre 2021-2026.
Lien vers le répertoire de projets de construction innovants en bois soutenus par le Programme d’innovation en construction bois et le Programme de vitrine technologique pour les bâtiments et les solutions innovantes en bois
1Le Programme d’innovation en construction bois a remplacé l’ancien Programme de vitrine technologie pour les bâtiments et les solutions innovantes en bois.
