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Agrandissement des bureaux de Jodoin Lamarre Pratte Architectes Inc. – 38 492 kg éq. CO2 évitées

27 août 2025

Financé par le Programme de vitrine technologique pour les bâtiments et les solutions innovantes en bois (remplacé par le Programme d’innovation en construction bois) du ministère des Ressources naturelles et des Forêts 

Le projet réalisé consiste en l’agrandissement des bureaux administratifs de la firme d’architectes Jodoin Lamarre Pratte Architectes inc. La nouvelle superficie ajoutée est annexée au mur nord-est du bâtiment existant de trois étages, construit en 1929, en continuité avec la façade de la rue Rachel. L’agrandissement, qui s’élève également sur trois étages avec une hauteur dalle à dalle approximative de quatre mètres, comprend 118 m² d’espaces de travail supplémentaires au rez-de-chaussée, 176 m² au 2e étage en continuité avec les espaces actuels, et la création d’un nouvel espace commun de 170 m² au 2e étage, comprenant une cuisine, une salle à manger et une salle multifonctionnelle. De plus, une nouvelle terrasse de 26 m² a été ajoutée sur le toit et 26 m² d’espace supplémentaire ont été ajoutés au sous-sol. 

En ce qui a trait aux émissions de GES liées à la fabrication des matériaux de structure du bâtiment réalisé, elles sont estimées à 83 297 kg éq. CO2 (soit 161 kg éq. CO2/m2). Le plancher représente 33% des émissions de GES. Les fondations sont responsables de 29% des émissions de GES totales. Tandis que les poutres et colonnes sont quant à eux responsable de 25% des émissions de GES. 

Figure 1 – Émissions de GES attribuables à la structure du projet réalisé 

 

Innovation proposée :  

L’agrandissement repose directement sur le roc et la structure offre une résistance au feu de 45 minutes entre les étages. Tous les éléments de la fondation sont en béton armé, tandis que la majorité des poutres et colonnes sont en bois lamellé-collé, avec des bases de colonnes en acier. Les colonnes situées sous le soffite extérieur sont en acier enrobé de béton. Une partie du plancher du 1er étage est constituée de poutres en acier. La cage d’escalier centrale, allant du sous-sol jusqu’au toit, sert de contreventement avec des parois en béton armé au sous-sol et en bois lamellé-croisé (CLT) aux étages supérieurs. La structure de l’appentis de la cage d’escalier est en acier. Les dalles unidirectionnelles ont une portée de huit mètres. Du bois en placage stratifié (LVL) québécois en tremble de grade 1.55E a été utilisé pour produire une dalle en bois en placage stratifié cloué (NLVL). En combinant cette dalle de NLVL avec une dalle en béton, un système composite a été créé pour atteindre de plus grandes portées tout en conservant un système élancé, utilisé pour une partie du 1er étage, l’autre partie étant en béton armé sur pontage d’acier. Le plancher du 2e étage est entièrement composé de ce système de dalle NLVL avec dalle en béton armé, et le toit est également constitué de dalle NLVL, tandis que le toit de l’appentis de la cage d’escalier est en pontage métallique. 

Scénario de référence :  

Dans le but d’évaluer le potentiel de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) entre la structure du bâtiment réalisé et un scénario de structure plus standard, un scénario de référence doit être développé. Un scénario de référence probable est celui pour lequel aucun ou peu d’obstacles sont identifiés face à son implantation.  

Le scénario de référence retenu, qui présente une géométrie identique à celle du projet réalisé, est un scénario dont l’ensemble des composantes structurales est en béton. Les émissions de GES liées à la fabrication de ce scénario sont estimées à 121 789 kg eq. CO2 (soit 236 kg eq. CO2/m2). Le plancher est responsable de 35% des émissions de GES. Les poutres et colonnes sont responsables de 30% des émissions des GES. Tandis que les fondations sont responsables de 20%.  

Figure 2 – Émissions de GES attribuables à la structure du scénario de référence 

 

Résultat GESTIMATestimat 

La différence entre le scénario de référence et le bâtiment réalisé est principalement attribuable au type de structure utilisé, soit une structure avec du bois pour le bâtiment réalisé comparativement à une structure en béton pour le scénario de référence. Le choix du projet innovant au lieu du scénario de référence, scénario considéré comme standard, a permis d’éviter 38 492 kg éq. CO2 (soit 75 kg éq. CO2/m²). 

Figure 3 – Comparaison des émissions de GES attribuables à la structure du projet réalisé (1) et du scénario de référence (2) 

À propos du Programme d’innovation en construction bois (PICB)    

Le Programme d’innovation en construction bois (PICB)2 du ministère des Ressources naturelles et des Forêts soutient financièrement les entreprises et les organismes qui intègrent le matériau bois de façon innovante à un projet de construction ou de rénovation majeure dans les secteurs non résidentiels et multifamiliaux.    

Il a pour but d’accroître l’utilisation du bois dans la construction et, ainsi, de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) des nouveaux bâtiments et des ouvrages de génie civil (comme les ponts).    

Le programme appuie notamment les projets qui permettent de développer de nouvelles utilisations du bois ou qui nécessitent le déploiement d’efforts supplémentaires en raison du choix de ce matériau.    

Le programme est financé dans le contexte du Plan pour une économie verte 2030. Il s’inscrit dans la Politique d’intégration du bois dans la construction  et de son Plan de mise en œuvre 2021-2026.     

Lien vers le Répertoire de projets de construction innovants en bois soutenus par le Programme d’innovation en construction bois et le Programme de vitrine technologique pour les bâtiments et les solutions innovantes en bois.