Image : Sidewalk Toronto |
Sidewalk Labs, une société sœur de Google spécialisée en innovation urbaine, a le souhait d’utiliser du bois massif comme principal matériau pour les bâtiments qui s’élèveront sur les quelque 4,9 hectares de terrain du quartier de hautes technologies qu’elle projette de développer en bordure du lac Ontario. « Si nous le pouvons, nous en utiliserons partout », confirme Karim Khalifa, directeur des innovations dans le domaine du bâtiment.
Le bois, synonyme d’innovation
Si le projet de Sidewalk Labs se concrétise, ce quartier, appelé Quayside, sera le plus grand projet en bois au monde.
La vision : créer un milieu de vie agréable en mariant la technologie à des éléments de design biophilique. En effet, de nombreuses recherches démontrent que la connexion de l’humain avec la nature favorise la santé et le bonheur. L’utilisation du bois dans le projet de développement urbain imaginé par Sidewalk Labs répond à cette idée. Les avantages environnementaux et techniques qu’offrent les structures en bois massif ont également séduit l’entreprise, qui estime que la rapidité de la construction en bois va du même coup réduire ses coûts.
Image : Sidewalk Toronto |
Pour ce faire, Sidewalk Labs s’est allié à Michael Green Architecture, une firme reconnue mondialement pour ses réalisations en bois acquise plus tôt cette année par une Katerra, une autre entreprise de la Silicon Valley.
Un projet audacieux
En plus de favoriser le bois dans la construction des bâtiments du quartier, Sidewalk Labs souhaite pousser la mixité des usages au maximum. Ainsi, les résidences, les bureaux et les commerces se côtoieront, parfois même sur le même étage. Une idée non conventionnelle qui sera rendue possible grâce à la grande flexibilité qu’offrent les structures en bois massif.
Autre innovation : des rues intelligentes composées de modules de forme hexagonale. Conçu par l’architecte italien Carlo Ratti, ce système de pavement modulaire en bois permettrait de reconfigurer rapidement des portions de rues afin de leur donner une nouvelle utilisation. Chacun des modules comprend des encoches pour y insérer du mobilier urbain, mais également des lumières intégrées qui, reliées à des caméras ou des capteurs de pression, pourraient servir de feux de signalisation, par exemple.
Photo : Sidewalk Labs |
L’ambition de l’entreprise ne s’arrête pas là : elle a l’intention d’élargir les innovations implantées dans ce quartier test à toute la portion Est de la ville située en bordure du lac Ontario, ce qui représente plus de 325 hectares de terrain.
Image : Sidewalk Toronto |