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FPInnovations : La construction en bois comme élément majeur de la décarbonisation de l’économie d’ici 2050

Deux analyses de cycle de vie (ACV) réalisées par FPInnovations viennent confirmer le rôle important que joue le choix des matériaux dans l’empreinte environnementale des bâtiments. Ceci pourrait aider ce secteur qui occupe actuellement le troisième rang des industries les plus polluantes au monde, et ce, uniquement en termes d’énergie opérationnelle, à réduire considérablement son empreinte environnementale totale d’ici 2050 afin d’atteindre les cibles de réduction envisagées par le Québec et le Canada.

Il faut dire qu’historiquement, l’exploitation des bâtiments représentait 60% de l’impact environnemental, si bien qu’il était davantage pris en compte. Mais les chercheurs sont de plus en plus nombreux à mettre en lumière que les produits utilisés peuvent représenter plus de 50% de l’empreinte environnementale d’un bâtiment.

Pour vérifier si un édifice en bois est plus écoresponsable qu’un édifice fait d’un autre matériau, FPInnovations a procédé à une analyse de cycle de vie de l’édifice Arbora C en bois massif, situé à Montréal (Québec), à un bâtiment hypothétique équivalent fait de matériaux conventionnels. «L’ACV est objective. Elle donne aux décideurs des données quantitatives et des possibilités d’améliorer la performance environnementale de chaque partie de la chaîne de production», précise Patrick Lavoie, chercheur principal en durabilité pour FPInnovations. L’étude, qui considérait l’ensemble du cycle de vie des matériaux, de l’extraction des matières premières jusqu’à leur fin de vie utile, a révélé qu’un système de construction en bois massif pour un bâtiment de huit étages permettait de réduire les émissions de 20 % par rapport à l’édifice équivalent sur un cycle de vie de 60 ans. Ceci représente environ 1746 tonnes d’équivalent CO2, ce qui correspond à retirer 377 voitures de la route par année.

Mais FPInnovations a également voulu savoir qui, des matériaux ou de la consommation énergétique, pesait plus lourd dans la balance des changements climatiques. En procédant à une analyse de cycle de vie d’un bâtiment à consommation nette zéro, qui produit autant d’énergie qu’il en consomme annuellement, il s’est avéré qu’en contexte québécois, on ne devrait pas mettre l’accent uniquement sur l’efficacité énergétique d’un bâtiment comme moyen de réduire les GES. En effet, le Québec a une position enviable en raison de son hydroélectricité propre. Les matériaux de construction représentent ainsi la majeure partie des émissions de GES sur la durée de vie du bâtiment, d’où l’importance de considérer davantage le bois lors de la conception de nouveaux édifices.

L’outil Gestimat peut d’ailleurs aider les professionnels du bâtiment à évaluer les émissions de gaz à effet de serre des différents matériaux de construction. La modélisation des scénarios se fait en spécifiant les quantités de matériaux dans les formulaires des éléments constructifs composant les différents systèmes constructifs du bâtiment –fondations, poutres et colonnes, murs intérieurs, murs extérieurs, plancher, toiture. « Après avoir défini en quelques clics la structure que nous souhaitons analyser –la trame, le nombre d’étages, la superficie et le type de structure par exemple–, Gestimat génère automatiquement pour l’utilisateur les différents éléments constructifs à partir des quantités moyennes du bâtiment type correspondant », explique Yannick Lessard, ingénieur et chargé de projet chez Cecobois.