La nouvelle caserne incendie de Donnacona : un pas pour l’environnement

La nouvelle caserne incendie de Donnacona s’ajoute au paysage de la ville de Donnacona, se présentant comme une infrastructure municipale alliant performance environnementale et modernité. Le projet s’est présenté comme l’opportunité parfaite pour reconstruire sur le même site que la caserne précédente, dans un esprit écoresponsable, conformément à la Politique d’intégration du bois dans la construction en vigueur au Québec. Le bâtiment en bois de deux étages qui se compose d’une structure mixte en lamellé-collé, ossature légère et en CLT, s’étend sur une superficie de 1132 m2. 

Autant pratique qu’esthétique 

Que ce soit pour la structure ou les surfaces apparentes, le bois fait partie intégrante du projet réalisé en collaboration avec les architectes de la firme DG3A et les ingénieurs de BDCO. La caserne a été pensé en deux sections distinctes, structuralement indépendantes, permettant de répondre aux différents usages : le garage, où l’on retrouve les camions de pompier, et l’aile administrative, composée des bureaux ainsi que des locaux techniques et polyvalents. La structure du garage, d’une hauteur libre de 6,7 mètres, est entièrement construite en bois lamellé-collé avec une dalle de CLT en toiture.  Elle a été conçue pour réduire le besoin de poteaux, permettant ainsi aux pompiers de se déplacer plus facilement lors des interventions.  Des contreventements en X en bois lamellé-collé sont installés au périmètre du garage. Les colonnes au milieu du garage ont été surélevées à 1,5 mètres par un pilastre de béton afin de protéger le pied de colonne en cas d’accrochage par les camions. 

Dans l’aile administrative, la structure est un mélange de poutres et colonnes en bois lamellé-collé et d’ossature légère. Cette mixité des systèmes constructifs a permis de réduire les coûts du projet. Des panneaux acoustiques intégrés à la structure permettent une meilleure insonorisation entre les deux ailes, un ajout nécessaire étant donné le niveau sonore plus élevé du garage. Contrairement au garage, le contreventement de l’aile administrative a été réalisé par des murs en ossature légère avec des panneaux de contreplaqués.  

Toujours afin de conserver une exposition maximale du bois à l’intérieur, les assemblages ont été dissimulées. Comme nous l’explique Audrey Vaillancourt, architecte associée chez DG3A Architecture, la qualité des assemblages a plusieurs avantages : « Dans cette structure, ce sont toutes les fixations qui sont camouflées, donc on n’a pas de grosses plaques visibles. C’est autant pour répondre à une question de résistance au feu, qu’à l’usage [du bâtiment], à [sa] protection et à l’esthétique qui était souhaité pour le projet. »  

Concrètement, c’est la volonté de la municipalité et des membres du projet qui ont motivé la réalisation de cette structure en bois. Comme nous l’explique François Pauzé, ingénieur et chargé de projet chez BDCO ; « La performance reste la même, qu’on soit en bois ou en acier. L’avantage est vraiment le côté environnemental et la réduction des émissions de GES. C’est ça la grosse affaire. »