Conçu 100 % en bois, le projet d’agrandissement de l’école de l’Aventure consistait à ajouter sept nouvelles classes à l’école existante, construite dans les années 1960 sur le boulevard Johnny-Parent à Loretteville, de même qu’une salle multifonctionnelle et de classes ressources. Au total, 135 élèves supplémentaires ont pu être accueillis entre ses murs. L’utilisation massive du bois dans les espaces intérieurs témoigne du souci des concepteurs à faire bénéficier les élèves d’espaces biophiliques favorisant l’apprentissage.
Repenser l’école
Conçus autour du concept de la ruelle d’apprentissage, les espaces de circulation sont alors vus comme des « zones d’éducation pédagogiques innovantes » (ZEPI) et de sociabilité permettant d’offrir des espaces riches et variés. Ses niches à la silhouette intrigante contribuent à rendre cet espace accueillant et stimulant. Les classes, orientées vers le sud où l’on trouve une généreuse fenestration, s’ouvrent sur la rue d’apprentissage dans laquelle du mobilier intégré permet une utilisation versatile de l’espace. De grandes fenêtres sur les deux étages positionnées au nord permettent de minimiser les gains thermiques et d’offrir une vue sur les activités de la cour d’école.
Une utilisation judicieuse du bois
Le bois, utilisé à la fois pour les éléments structuraux, la finition intérieure et le mobilier, assure une continuité entre les différents systèmes. D’un point de vue structural, ce projet conjugue l’utilisation de murs à ossature légère en bois à des poutres et colonnes en bois lamellé-collé afin d’offrir à cette école un agrandissement économique et d’une grande qualité esthétique. Tous les murs extérieurs et cloisons sont construits en ossature légère de bois avec murs de refend en contreplaqué. La dimension de l’école, ainsi que les portées requises pour les classes, étaient particulièrement appropriées pour une structure légère.
Un grand mur-rideau d’aluminium en façade laisse transparaître la structure en poutres et poteaux de bois lamellé-collé et le platelage en bois du toit dans l’atrium. De nombreux modules de mobiliers intégrés prennent aussi une place importante dans l’école, particulièrement dans l’atrium pour certains modules placés sur roulettes pouvant être déplacés pour habiter l’espace. Les murs ont également été largement lambrissés de bois pour compléter l’ambiance chaleureuse apportée par le bois.
« L’utilisation d’une structure à ossature légère peut paraître surprenante en donnant des allures résidentielles aux chantiers institutionnels, mais est tout à propos dans le contexte d’agrandissement des écoles Duplessis des années 1960, elles aussi en structure de bois, explique Dany Blackburn, architecte associé chez ABCP architecture. Pour être couronnée de succès, l’utilisation du bois doit se faire de façon concertée entre le client, l’ingénieur et l’architecte. Un travail collaboratif et un fin arrimage dans la coordination s’imposent pour utiliser le bois au meilleur de sa capacité, tout en assurant la flexibilité des espaces et les possibilités d’agrandissements dans le temps. »
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Équipe de projet
Client : Centre de services scolaires de la Capitale
Architecte : ABCP architecture
Ingénieur en structure : CIMA+
Entrepreneur général : Construction Durand
Fournisseurs de bois lamellé-collé : Art Massif
Fournisseur d’ossature légère en bois : Freneco
Fournisseur du plafond en bois : Groupe Concept PV
Ébénisterie : Ébénisterie Distinction