Vigie, Maison de la Culture

Le projet en question a été pensé en bois avant le tout premier dessin. D’une part pour ses qualités plastiques qui en font un matériau malléable, d’autre part pour une impérieuse nécessité esthétique. En effet, le concept architectural proposé épousait des formes rondes pour des besoins d’intégration au paysage et à l’histoire de Saint-Jean-Port-Joli. Le bois répondait alors à un besoin architectural, soit celui de créer des formes cintrées. Bien qu’il soit possible de fabriquer de telles poutres à l'aide d'autre matériaux, le coût reste très intéressant en bois, en effet, la technique de lamellé-collé cintré permet de répondre aux fantasmes des architectes de manière efficace et économique. Ce qui contribuait à respecter les contraintes du client. Aussi, comme toute la structure du bâtiment est apparente de l’intérieur, la primauté absolue du bois accorde au bâtiment une esthétique chaleureuse et monumentale. Toujours dans le respect du lieu riche d’une tradition de sculpture sur bois, ce matériau a été utilisé dans toutes les cloisons intérieures ainsi que dans le parement extérieur. À ce sujet, le lambris de bois dont l’édifice est recouvert a été acheté dans la région. Enfin, comme le bâtiment devait répondre à de multiples fonctions et devait, pour ce faire, inclure des espaces distincts et définis, l’utilisation du bois était la solution idéale. Toutes les composantes ont été créées en usine afin de répondre aux besoins spécifiques de chaque secteur du bâtiment. C’est le matériau qui s’est mis au service de l’utilisation et non le besoin qui s’est adapté aux matériaux disponibles sur le marché.