Prix d’excellence Cecobois : Les plus petits projets ont aussi leur chance de briller

Si les projets de grande envergure font souvent beaucoup d’effet, les Prix d’excellence Cecobois ont toujours trouvé important de donner une chance à des projets de plus petits gabarits et particulièrement bien conçus d’être reconnu à leur juste valeur. En voici quelques exemples qui ont servi d’inspiration au cours des dernières années.

Photo : Stéphane Groleau

Bâtiment d’accueil, parc national du Lac-Témiscouata (2013)

Situé dans le plus récent parc de la Sépaq, le bâtiment d’accueil du parc national du Lac-Témiscouata est un bel exemple de bâtiment s’intégrant de façon harmonieuse à son environnement. Cette symbiose réussie a été rendue possible grâce à l’utilisation judicieuse du bois tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, mais surtout grâce à la combinaison habile de plusieurs essences québécoises, dont le peuplier, le cèdre et le merisier.

C’est le souci du détail et la disposition réfléchie des différents éléments en bois qui permettent de mettre en valeur ce matériau à la fois naturel et noble. À l’extérieur, la toiture inspirée de l’aile du pygargue à tête blanche, animal emblématique du parc, vient protéger de grandes colonnes de bois. Fait étonnant: elles ont été réalisées à partir de troncs de cèdres entiers, travaillés à la main selon une ancienne technique de pelage au couteau. Le choix d’une alternance entre des éléments en bois parfois naturels, parfois teints, crée un relief inspirant sur les différentes surfaces. À l’intérieur, c’est le mariage tout en finesse de différentes essences qui émerveille. Le magnifique mur derrière le comptoir d’accueil est à lui seul une véritable œuvre d’art: composé de morceaux de merisier rustique, d’acajou africain, de tremble et de cèdre de différentes dimensions, délibérément parsemé d’espaces laissés vides, il prouve une fois encore que l’utilisation du bois permet l’élaboration de motifs étonnants et singuliers.

Ce projet s’est mérité un prix dans les catégories Projet institutionnel de moins de 1000 m², conception des détails architecturaux et Coup de cœur du public.

Photo : Denis Désilets, Atelier IDEA

Place des citoyens et parc Claude-Henri-Grignon (2014)

Au cœur de la municipalité de Sainte-Adèle, la Place des citoyens constitue un bel exemple de bâtiment municipal près de ses citoyens et à l’écoute de leurs besoins. Ce lieu de rassemblement, d’échanges et de diffusion de la culture s’appuie sur des critères de flexibilité et de proximité auxquels le bois, matériau identitaire de la région, a su répondre avec brio tout en lui conférant une signature distinctive.

Utilisé abondamment, le bois a non seulement considérablement diminué l’empreinte environnementale du bâtiment, mais il lui a également offert une flexibilité de création savamment exploitée. La structure de bois lamellé-collé apparente bien protégée par la toiture extérieure a ainsi permis de créer des lignes fluides, générant une silhouette élégante inspirée des montagnes avoisinantes. Le jury a été charmé par cette architecture à la fois poétique, raffinée et bien proportionnée.

Sensible au développement durable, l’équipe de projet a porté une attention particulière au choix des matériaux, fabriqués localement, à l’éclairage naturel et aux aménagements extérieurs. La performance thermique de l’enveloppe et des équipements mécaniques ont également été pris en considération dans les choix conceptuels.

Ce projet s’est mérité un prix dans les catégories Bâtiment institutionnel de moins de 1000 m² et Développement durable.

Photo : Stéphane Groleau

Centre de services Le Bonnallie − Parc national du Mont-Orford (2017)

Blotti entre lacs et montagnes, le centre de services Le Bonnallie est un excellent exemple de bâtiment s’inspirant de son environnement pour se fondre avec lui. Utilisé tantôt en structure, tantôt en revêtement, le bois participe de différentes façons à l’expression architecturale unique de ce bâtiment de la SÉPAQ. Le mélange réussi des essences et des couleurs lui confère de la personnalité tout en délimitant les différents espaces.

L’insertion du bâtiment dans son milieu fait preuve d’une grande délicatesse, autant par ses volumes bien traités que par le choix judicieux des couleurs. Le nouveau bâtiment niche sur un étroit escarpement, avec en contrebas la plage du lac Stukely. La première moitié du corps principal du bâtiment suit les courbes de niveau le long desquelles l’amphithéâtre extérieur est sculpté.

Même sa toiture s’élève doucement, à l’instar de la topographie du parc. Quant au revêtement de cèdre, sa couleur et sa texture s’apparentent à l’écorce des arbres de la forêt avoisinante.

Décrit comme étant poétique par le jury, ce bâtiment propose également un magnifique jeu entre l’opaque et le transparent, entre l’intérieur et l’extérieur. Sa toiture en porte-à-faux et l’intégration de la fenestration, tout en finesse, donnent au toit l’impression de flotter, dégageant la vue et permettant aux visiteurs de mieux admirer la beauté du paysage qui les entoure.

Ce projet s’est mérité un prix dans la catégorie Bâtiment institutionnel de moins de 1000 m².

Photo : Stéphane Brugger

Pavillon du Golf Exécutif Montréal (2019)

Ce pavillon de golf haut de gamme tout en bois incarne l’élégance-même. Se distinguant par ses détails à la fois efficaces et raffinés, ce pavillon présente une architecture soignée parfaitement adaptée à son environnement. Sa magnifique structure composée de bois lamellé-collé et de bois lamellé-croisé, visible de l’extérieur, est en adéquation avec la fonctionnalité des lieux. Enveloppée dans un écrin de cèdre blanc de l’Est brûlé à l’extérieur, celle-ci offre un joli jeu de clair/obscur, mais aussi de transparence et d’ouverture avec le paysage environnant que le Pavillon vient embrasser avec sa forme courbée. La toiture en saillie offre une excellente protection des éléments structuraux en bois. Les assemblages minimalistes, l’intégration réussie de la mécanique, le choix des luminaires et le plafond suspendu en bois sont autant de détails qui participent à l’élégante sobriété qui se dégage de ce projet.

Ce projet s’est mérité un prix dans la catégorie Bâtiment commercial de moins de 1000 m².

Photo : Benoît Ouellet

Hébergement au parc côtier Kiskotuk (2021)

Nichés dans le Bas-Saint-Laurent, le bâtiment d’accueil du parc et ses petits chalets perchés au-dessus des arbres font écho au paysage rural environnant. Les espaces compacts sont réfléchis, fonctionnels et génèrent un sentiment de bien-être. L’utilisation abondante du bois pour la structure et le revêtement, notamment le cèdre de l’Est, une essence locale, offre un ensemble cohérent tout en présentant plusieurs variations intéressantes du point de vue de la forme. Puisant dans les techniques ancestrales de protection des éléments de bois exposés aux intempéries, les concepteurs se sont inspirés des traditions tout en les poussant plus loin, créant des bâtiments modernes qui diffèrent des chalets conventionnels. Le jury salue d’ailleurs la frugalité du projet qui montre une grande compétence à faire beaucoup avec peu.

Ce projet s’est mérité un prix dans la catégorie Bâtiment institutionnel de moins de 1000 m².

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