You need to enable your cookies to buy on this website.

Connexion
Politique de protection des renseignements personnels Inscription

Actualités

La coordination architecte-ingénieur, un gage de succès aux Prix d’excellence Cecobois

17 août 2022

Parmi les projets qui se démarquent aux Prix d’excellence Cecobois, ceux qui se démarquent le plus auprès du jury sont souvent ceux où on sent une attention méticuleuse aux détails. Leur simplicité, leur élégance et leur concept optimisé sont généralement le fruit d’un travail particulièrement complice entre les architectes et ingénieurs. La patinoire du parc des Saphirs, qui s’est mérité le prix Infrastructures extérieures aux Prix d’excellence 2021, en est un excellent exemple. Vadim Siegel, architecte chez ABCP, et Jean-Philippe Carrier, ingénieur chez L2C, ont d’ailleurs présenté conjointement leur projet lors des Conférences Cecobois ce printemps.

Inaugurée à l’hiver 2020, la patinoire du parc des Saphirs est un très bel exemple de travail concerté entre les architectes et les ingénieurs en structure afin de trouver la solution la mieux adaptée pour le client. «À un moment donné avec Jean-Philippe [Carrier], on s’est dit que peut-être qu’on devrait y aller avec une structure hybride bois-acier sous-tendue», se rappelle Vadim Siegel, architecte chez ABCP.

Dès les premiers croquis, il a eu l’idée de proposer un concept composé de deux portiques articulés sous-tendus en acier offrant une portée de 28 m. Cette option avait l’avantage d’utiliser des pièces facilement transportables sur la route. «D’un point de vue d’architecte, on s’est dit aussi qu’il était probablement possible d’obtenir une structure quand même assez fine et légère», ajoute-t-il.

«Dès le départ, on voulait atteindre un bon ratio bois/portée», renchérit Jean-Philippe Carrier, ingénieur chez L2C. Le but était d’éviter de surdimensionner et de réduire le volume de matériaux afin de respecter le budget. «Nos essais en modélisation nous ont rapidement permis de nous apercevoir qu’en ajoutant deux jambes de force diagonales, on allait réduire la quantité de bois de façon assez exponentielle. On a également voulu optimiser la position des jambes de force afin d’utiliser chaque matériau à son meilleur», mentionne-t-il.

Le contreventement transversal a également posé un défi aux ingénieurs. Si le premier réflexe de ces derniers a été de proposer des contreventements en X, ils ont fini par trouver une solution qui permettait de mettre davantage en valeur le concept architectural. « On a vu que l’on pouvait mettre des cadres en V inversés à chaque bout. Ça nous donne alors l’impression que les deux cadres aux extrémités sont carrément dans le vide », explique Jean-Philippe Carrier. Un des éléments vitaux à la réussite du projet réside dans le tirant qui est à la jonction entre les colonnes d’acier au sommet. « Ça faisait l’effet d’un lacet qui venait raffermir les cadres en bois disposés transversalement », précise-t-il. Au final, les colonnes d’acier extrêmement fines ont été inclinées pour donner encore plus d’élégance à la structure.

Jean-Philippe Carrier souligne également le travail très minutieux au niveau des assemblages réalisés en collaboration avec Art Massif. Ceux-ci sont entièrement dissimulés entre des fermes doubles en bois lamellé-collé. L’utilisation de tiges collées a permis de garder l’effort concentré au centre de gravité des pièces.

  • Équipe de projet

    Client : Municipalité de Boischatel

    Architectes : ABCP architecture

    Ingénieurs en structure : L2C experts conseils

    Ingénieurs en électromécanique : Altanergy Groupe

    Entrepreneur : Construction Durand

    Fournisseur de la structure : Art Massif