La gestion de fin de vie en construction en bois et son impact sur le climat  

 La gestion de fin de vie en construction en bois et son impact sur le climat  

Dans sa présentation, Robert Beauregard fait le point sur l’enjeu de la fin de vie des produits de construction en bois. Il s’agit d’une question qui apparaît de plus en plus importante lorsqu’on s’intéresse à l’impact de la forêt et des produits forestiers sur le climat. RecycQuébec qui a le mandat de coordonner au Québec la gestion des déchets, indique que très peu des déchets de Construction-Rénovation-Démolition (CRD) font l’objet de récupération, recyclage ou autre valorisation.   

Il en résulte que la plus grande partie des déchets de CRD en bois se retrouvent dans des sites d’enfouissement, où ils se décomposent de façon anaérobie, générant du méthane, un gaz à effet de serre 25 fois plus puissant que le CO2. La recherche récente dans le monde entier met en évidence que ces émissions de méthane ont le potentiel d’annuler les bénéfices générés par la croissance des arbres en forêt et la substitution par le bois de matériaux émetteurs de GES en construction. Il importe dans ce contexte de s’attaquer à ce problème.   

La conférence fait le point sur la question au Québec et elle explore les moyens par lesquels on peut diminuer, voire éliminer l’enfouissement des déchets de bois et promouvoir la récupération, le recyclage et la valorisation de ces résidus.   

Robert Beauregard, ing., ing.f., PhD   Robert Beauregard a été chercheur successivement à l’Institut de recherche forestière de Nouvelle Zélande (1995-1997), puis chez Forintek (1997-2000), titulaire d’une chaire de recherche industrielle (2002-2007) sur les produits en bois d’ingénierie à l’Université Laval. Il a été doyen de la faculté de Foresterie, de Géographie et de Géomatique de 2008 à 2016, puis de 2017 à 2022 vice-recteur aux Études et aux Affaires étudiantes et vice-recteur Exécutif de l’Université Laval. Il a mené un programme de recherche soutenu durant ces années, ayant encadré plus de de quarante étudiants aux cycles supérieurs. Il a publié plus de 100 articles scientifiques.  Sa recherche porte principalement depuis 15 ans, sur les relations entre la forêt, les produits forestiers et les changements climatiques. Ceci l’a amené à mesurer par l’outil de l’analyse de cycle de vie (ACV), l’empreinte environnementale du bâtiment et des infrastructures publiques. Ses plus récents projets de recherche l’ont amené à mesurer les enjeux de la fin de vie des produits et la nécessité de l’Économie circulaire. Depuis son retour aux fonctions professorales, en 2023 et pour les années à venir, il compte se consacrer à l’enseignement, à la recherche et au service à la collectivité dans le domaine de la lutte aux changements climatiques à travers l’établissement de l’Économie circulaire.

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Gestimat 2.0 : un outil convivial pour calculer le carbone intrinsèque

La considération du carbone intrinsèque devient un incontournable dans le processus de conception des batiments à travers le monde. Cet aspect est encore plus important dans le contexte québécois, qui utilise déjà une énergie hydroélectrique bas carbone. C’est pourquoi les professionnels doivent pouvoir comparer et chiffrer rapidement les émissions de GES liées à la fabrication des matériaux d’un projet dès les premières phases de la conception.

Cette conférence aura comme objectif de présenter Gestimat 2.0, une plateforme web conviviale qui permet une analyse comparative des émissions de GES pour la structure et l’enveloppe de différents scénarios de bâtiments. Cet outil permet d’obtenir rapidement des résultats transparents afin de mieux comprendre l’impact des choix des matériaux de construction et ainsi pouvoir réduire l’empreinte carbone d’un bâtiment.

Cet outil régionalisé a été développé en collaboration avec le ministère des Ressources Naturelles et des Forêts (MRNF) et financé par le Plan pour une économie verte 2030 (PEV). Il s’inscrit autant dans les stratégies d’écoconception au sein des entreprises que dans les objectifs de décarbonation de l’ensemble du secteur de la construction au Québec.

Rosaline  Larivière-Lajoie – ing.,M.Sc. Conseillère technique  Détentrice d’une maîtrise à l’Université Laval en génie du bois et des matériaux biosourcés, Rosaline Larivière-Lajoie s’est joint à l’équipe de Cecobois en (année) à titre de conseillère technique – construction durable en bois. Elle contribue au succès et à l’expansion du logiciel Gestimat . Avant de se joindre à Cecobois, Rosaline a d’abord fait ses armes dans l’industrie de la fabrication de produits en bois, notamment dans le domaine de l’ossature légère. Elle a ainsi déjà travaillé chez Forex, Uniboard et Freneco. Elle a également été auxiliaire de recherche pour l’Université Laval et Corruven où elle a, entre autres, travaillé en laboratoire sur les composites à base de bois, analysé les données obtenues et participé à la rédaction de rapports techniques.  Caroline Frenette – ing., Ph. D. Gestionnaire Senior – Construction durable et formation  Après l’obtention d’un baccalauréat en génie civil de l’Université de Sherbrooke et d’une maîtrise de l’Université de la Colombie Britannique, Caroline Frenette a développé une expertise sur la conception de structures en bois et des structures mixtes dans un bureau d’ingénierie en France. Simultanément, elle a participé activement à la construction d’une maison expérimentale bioclimatique. Sa thèse de doctorat de l’Université Laval, sur l’analyse multicritère des murs à ossature légère en bois, l’a amené à étudier plusieurs aspects de la performance des bâtiments, dont l’impact environnemental basé sur l’analyse du cycle de vie. Mme Frenette a participé au développement de Cecobois comme conseillère technique entre 2009 et 2020. Après un mandat de 2 ans comme professeure en génie civilà l’Université du Québec à Rimouski, elle est de retour chez Cecobois à titre de Gestionnaire senior – Construction durable et formation.

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Innover pour rénover : Potentiel commercial d’un panneau innovant en fibres de bois pour la rénovation énergétique 

Le « Plan de réduction des émissions pour 2030 » du gouvernement fédéral indique que les bâtiments existants et leur consommation d’énergie contribuent à environ 17 % des émissions totales du Canada. FPInnovations a mis au point un panneau isolant préfabriqué, à faible teneur en carbone, biosourcé et multifonctionnel. Le panneau cible principalement le marché de la rénovation énergétique extérieure, mais peut également être utilisé dans de nouveaux projets de construction et, en vertu du code actuel, peut être utilisé sur des projets en bois de 6 étages et moins. En plus de contribuer à la décarbonation des bâtiments, il offre une nouvelle opportunité de marché à valeur ajoutée pour l’isolation en fibre de bois. De multiples facteurs convergent pour stimuler la demande en rénovation énergétique: un parc immobilier vieillissant, des coûts d’exploitation élevés, la nécessité de réduire les émissions et l’attention croissante portée au confort et à la santé des occupants. Dans cette présentation, Cassandra Lafond va présenter le potentiel de commercialisation du produit de panneaux de rénovation et, par conséquent, d’identifier et d’évaluer de nouvelles opportunités de marché pour l’isolation en fibre de bois. 

Cassandra Lafond, ing., M.Sc. Cassandra Lafond est scientifique sénior et leader de projet chez FPInnovations. Avec plus d’une décennie d’engagement académique et professionnel, elle a contribué à l’avancement des matériaux et des systèmes de construction en bois pour un décarbonation des bâtiments. Cassandra oriente ses travaux sur le développement et l’optimisation des produits du bois pour une transition vers l’industrialisation de la construction. Elle poursuit un doctorat en génie du bois et des matériaux biosourcés à l’Université Laval et sa thèse porte sur l’évaluation hygrothermique des enveloppes de bâtiments biosourcées.

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