HAUT Amsterdam : Au croisement de la durabilité et de l’innovation architecturale

Dans un monde où l’innovation architecturale permet de construire des bâtiments de plus en plus hauts, c’est une nouvelle ère qui émerge dans la construction des bâtiments. Dans cette course se positionne le gratte-ciel HAUT, l’une des plus haute tour résidentielle en bois du monde. Située au bord de la rivière Amstel, dans la ville d’Amsterdam aux Pays-Bas, cette tour défie les limites de l’ingénierie et de la construction durable. Avec sa structure imposante et ses 73 mètres de hauteur, ce gratte-ciel est un exemple inspirant de la façon dont le bois, un matériau durable, peut être utilisé de manière novatrice pour façonner l’horizon de nos villes.  

Un matériau de prédilection dans une construction durable 

Alors que la question du climat est omniprésente dans toutes les conversations, l’équipe de projet de Team V Architectuur, consciencieuse de la responsabilité environnementale du secteur de la construction, a suggéré de réaliser ce projet en bois. Selon Mathew Vola, directeur d’Arup Pays-Bas, « plus nous utilisons de bois et moins de béton, moins nous créons des émissions de CO2. En outre, le CO2 est stocké dans le bois. Tout le monde y gagne ». Le bois, lorsqu’issu d’une forêt durable, est un matériau renouvelable émettant une très faible quantité d’émission carbone, ce qui en fait un matériau de prédilection dans une construction durable. 

Mais une autre raison a poussé l’équipe à proposer un projet en bois : « La première raison, bien sûr, est de construire de manière plus durable, mais la seconde est l’architecture. On peut vraiment mettre le bois en valeur, surtout à l’intérieur. On le ressent comme un matériau chaleureux dans la maison », explique Do Janne Vermeulen, architecte et directrice de l’équipe Team V Architectuur. 

Une structure surpassant les défis de l’innovation 

« La volonté première du client était d’utiliser du bois là où c’était possible, et de l’acier ou du béton là où c’était nécessaire », mentionne Gérard Comello de Lingotto. Bien que le béton ait été utilisé pour les fondations et le noyau du gratte-ciel, afin de s’adapter à la région venteuse d’Amsterdam, ce projet montre une transition de la construction traditionnelle en béton et/ou en acier vers le bois. En effet, ce sont 2800 m3 de panneaux de bois lamellé-croisé (CLT), fabriqués hors site, qui ont été utilisés pour monter la structure porteuse. La préfabrication des éléments structuraux, tels que les planchers et les murs en usine, a contribué à la rapidité du montage sur le site et à la propreté du chantier ainsi qu’à la réduction de la quantité de déchets. Les murs intérieurs porteurs servent de support au bâtiment permettant ainsi l’installation de fenêtres, s’allongeant du sol au plafond, offrant une vue imprenable sur la ville.