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Agrandissement de l’usine Horisol – 77 569 kg éq. CO2 évités

29 août 2023

Financé par le Programme de vitrine technologique pour les bâtiments et les solutions innovantes en bois

 

L’agrandissement de l’usine Horisol est un bel exemple de structure hybride. Ce bâtiment industriel d’un étage situé à Saint-Jean Port-Joli accueille un espace de bureaux, une cafétéria et un atelier pour la transformation du bois. Le projet d’une superficie de 838 m² et d’une hauteur de 3,05  mètres possède une structure hybride en ossature légère en bois et en bois massif. Ce sont 119 m3 de bois qui ont été utilisés pour la structure de ce projet.   

Le projet optimise les ressources utilisées. Les éléments structuraux en bois lamellé‑collé ont été préconisés dans les espaces publics alors qu’une ossature légère en bois est utilisée pour les pièces techniques de manière à rassembler entre eux les usages de même nature (locaux publics autour de la cour et les pièces techniques en périphérie).   

En ce qui a trait aux émissions de GES liées à la fabrication des matériaux de structure de ce projet, elles sont estimées à 105 175 kg éq. CO2 (soit 126 kg éq. CO2/m²). Les fondations et la dalle sur sol du plancher en béton armé sont responsables de la majorité de ces émissions, soit respectivement de 49 % et de 38 %. En ce qui concerne les matériaux, le béton se voit accorder la plus grande part des émissions de GES (66 %), l’acier (25 %) et le bois (9 %). 

 Figure 1 Contribution des différents systèmes constructifs aux émissions de GES attribuable à la structure du projet 

Innovation proposée 

Dans une perspective de construction durable, l’innovation proposée par les concepteurs contribue à prolonger la durée de vie des bâtiments en ossature de bois.   

Dans l’industrie de la construction, il est courant de mettre en place un revêtement intermédiaire sur les murs extérieurs pour renforcer leur rigidité et servir de support à la membrane pare-intempéries. Les matériaux les plus fréquemment utilisés sont les panneaux de copeaux orientés (OSB) et les panneaux de contreplaqué. Cependant, il est important de noter que ces matériaux présentent une faible perméabilité à la vapeur d’eau, ce qui peut poser des problèmes s’ils sont utilisés à l’extérieur des murs, car ils ont la potentialité de retenir l’humidité à l’intérieur. Conformément au Code de construction du Québec, les matériaux à faible perméabilité doivent être positionnés du côté intérieur de l’enveloppe du bâtiment. Afin d’éviter un vieillissement prématuré de l’enveloppe, il est conseillé de placer les matériaux peu perméables du côté chaud. 

Dans ce projet, la conception a pris en compte ces considérations et a été réalisée en conséquence. Dans un souci d’efficacité économique et de rapidité de mise en œuvre, des sections de murs préfabriqués en usine ont été utilisées. En conséquence, le panneau structural a été positionné du côté intérieur de l’enveloppe, tandis qu’un panneau de revêtement intermédiaire perméable à la vapeur d’eau a été privilégié sur la face extérieure de l’ossature. Cette approche a permis de répondre aux exigences de résistance structurelle tout en garantissant une intégrité optimale de la barrière pare-vapeur, un élément essentiel pour assurer la performance globale de l’enveloppe du bâtiment. 

Description du scénario de référence  

Le scénario de référence retenu, qui présente une géométrie identique à celle du bâtiment réalisé, est composé entièrement de composantes structurales en acier. Les émissions de GES liées à la fabrication des matériaux de structure de ce scénario sont estimées à 182744 kg éq. CO2 (soit soit 218 kg éq. CO2/m2). Les fondations et la dalle sur sol du plancher, tous deux en béton armé, sont responsables de la majorité de ces émissions, soit de 21 % et de 19 %. En ce qui concerne les matériaux, 69 % des émissions de GES sont attribuables à l’acier et 31 % au béton utilisés dans ce scénario. 

Figure 2 Contribution des différents systèmes constructifs aux émissions de GES attribuable à la structure du scénario de référence 

Résultats Gestimat 

La principale différence entre les émissions de GES des deux scénarios est attribuable aux matériaux de la toiture et des poutres et colonnes qui sont majoritairement en bois pour le projet réalisé, alors que ces éléments sont en acier pour le scénario de référence. Le choix du projet innovant au lieu du scénario de référence, scénario considéré comme standard, a permis d’éviter 77 569 kg éq. CO2 (soit 92 kg éq. CO2/m²). 

Figure 3. Comparaison des émissions de GES attribuables à la structure du projet réalisé (1) et du scénario de référence (2) 

Un total de 118.77 m³ de bois a été utilisé dans ce projet

À propos du Programme d’innovation en construction bois (PICB) 

Le Programme d’innovation en construction bois (PICB) du ministère des Ressources naturelles et des Forêts soutient financièrement les entreprises et les organismes qui intègrent le matériau bois de façon innovante à un projet de construction ou de rénovation majeure dans les secteurs non résidentiels et multifamiliaux. 

Il a pour but d’accroître l’utilisation du bois dans la construction et, ainsi, de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) des nouveaux bâtiments et des ouvrages de génie civil (comme les ponts). 

Le programme appuie notamment les projets qui permettent de développer de nouvelles utilisations du bois ou qui nécessitent le déploiement d’efforts supplémentaires en raison du choix de ce matériau. 

Le programme est en vigueur jusqu’au 31 mars 2024 et est financé dans le contexte du Plan pour une économie verte 2030. Il s’inscrit dans la Politique d’intégration du bois dans la construction  et de son Plan de mise en œuvre 2021-2026. 

Lien vers le répertoire de projets de construction innovants en bois 

https://www.quebec.ca/agriculture-environnement-et-ressources-naturelles/forets/utilisation-bois-construction/repertoire-projets-innovants-bois