Le Conseil canadien du bois a organisé la semaine dernière un essai de résistance au feu à échelle réelle au Laboratoire canadien de recherche sur les explosifs à Ottawa. Plus de 150 experts de partout au Canada, incluant des pompiers, des responsables de la réglementation en matière de construction, des représentants de l’industrie des assurances, des ingénieurs et des architectes, ont assisté à cet événement unique pour en savoir plus et observer par eux-mêmes le comportement des constructions en bois massif exposé aux incendies. L’équipe de Cecobois était également sur place avec une délégation québécoise d’environ 30 personnes, dont des gens de la Régie du bâtiment du Québec, de l’Association des gestionnaires en sécurité incendie et civile du Québec, de l’Association des pompiers instructeurs du Québec, de l’Ordre des architectes du Québec, de l’Ordre des ingénieurs du Québec, du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, du ministère de la Sécurité publique ainsi que des services de sécurité incendie des villes de Montréal, Québec, Gatineau, Lévis et Blainville.
À ce jour, la majorité des essais au feu de compartiments en bois massif exposés ont simulé des configurations de bâtiments résidentiels. Ce test a quant à lui démontré la performance au feu et la dynamique du feu dans un espace de bureaux ouvert typique dans un bâtiment en bois massif.
Le compartiment utilisé pour cet essai est d’ailleurs beaucoup plus grand que pour les tests précédents, tant en termes de largeur et de hauteur. Il comprenait à l’intérieur une pile de morceaux de bois qui visait à simuler la présence de meubles et autres fournitures pouvant s’enflammer que l’on peut retrouver habituellement dans un bâtiment à bureaux. Pour des raisons d’émanation toxiques les plastiques et autres équipements du genre ont été évités. Ce test donne un bon aperçu de la dynamique de l’incendie dans un espace plus vaste que l’on retrouverait dans un immeuble de bureaux moderne en bois massif.
L’essai de performance au feu du bois massif s’est déroulé comme prévu : la structure en bois massif a résisté à la combustion complète, même après que le contenu du bâtiment ait brûlé, après quoi le feu s’est rapidement résorbé et éteint de lui-même. Le feu a en grande partie brûlé dans la première heure, mais le test a été poursuivi pendant une période de quatre heures afin de surveiller tout signe de reprise potentielle de l’incendie.
Cet essai de recherche comportait une structure équipée de 400 thermocouples et capteurs de rayonnement générant des données pour documenter la propagation de l’incendie.
On peut ainsi conclure que la résistance au feu de la structure en bois massif est similaire à celle d’une structure construite à partir de matériaux incombustibles et que l’essai confirme que le bois massif peut s’avérer efficace dans le cas très rare où le système des gicleurs est défaillant et où le service de lutte contre les incendies n’est pas en mesure d’intervenir.
Ce projet de démonstration est réalisé avec l’appui financier des gouvernements fédéral et provinciaux, dont le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec.
Pour obtenir plus d’information au sujet des essais au feu et le bois massif, veuillez visiter : firetests.cwc.ca.