Du labo au chantier : L’énergie intrinsèque de l’enveloppe du bâtiment

La prise de conscience environnementale des dernières décennies a amené le secteur de la construction à mettre en œuvre des solutions afin d’améliorer la performance énergétique des bâtiments. Bien que ces améliorations permettent de diminuer leurs impacts environnementaux pendant la phase d’utilisation, elles ont eu l’effet d’augmenter l’importance relative des impacts intrinsèques, ceux-ci incluant l’énergie intrinsèque ainsi que toutes les ressources utilisées et les émissions libérées dans l’air, l’eau et le sol pour les phases de production et de construction des matériaux, pour leur remise à neuf et leur maintenance lors de la phase d’utilisation et pour leur traitement en fin de vie. Dans un contexte de mix énergétique à faible impact environnemental, comme c’est le cas au Québec avec l’hydroélectricité, l’énergie intrinsèque prend encore plus d’importance. Dans cette situation, l’énergie intrinsèque des matériaux de construction peut représenter jusqu’à 46 % de l’énergie du cycle de vie d’un bâtiment sur une durée de vie de 50 ans. La structure et de l’enveloppe du bâtiment combinés, sont responsables de 50 % de cette énergie.