L’outil Gestimat, qui permet d’analyser et de comparer les émissions de GES dues à la fabrication des matériaux de structure, est en pleine expansion. Les données régionalisées de l’Ontario sont été ajoutées et sont maintenant disponibles, permettant ainsi de faire des analyses dans cette province.
La conception de Gestimat a débuté en 2013 dans le cadre d’un projet pilote mandaté par le MFFP. D’abord conceptualisé sous forme de fichiers Excel avec Caroline Frenette, ingénieure et maintenant professeure à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), et une équipe de stagiaires, l’outil a bénéficié en 2016 d’une aide financière du Fonds vert du gouvernement du Québec avec l’appui du MFFP afin qu’il puisse être développé sur le web. Yannick Lessard s’est alors lancé dans le développement de l’outil en ligne en 2017.
La modélisation à partir de différents bâtiments types est une grande force de l’outil. « Dès la phase d’avant-projet, cette fonctionnalité permet d’obtenir rapidement un ordre de grandeur des émissions de GES attribuables à la fabrication des matériaux de structure selon différents types et combinaisons de matériaux : ossature légère en bois, bois lamellé-collé, acier et béton. », explique M. Lessard. Pour l’instant, deux types de bâtiments sont disponibles dans Gestimat : le bâtiment d’un étage en portée libre et l’édifice à bureaux de un à six étages.
La modélisation des scénarios se fait en spécifiant les quantités de matériaux dans les formulaires des éléments constructifs composant les différents systèmes constructifs du bâtiment –fondations, poutres et colonnes, murs intérieurs, murs extérieurs, plancher, toiture. « À l’aide de la modélisation par bâtiments types, ses formulaires sont remplis automatiquement à partir des données et des quantités moyennes de matériaux préalablement calculées en fonction d’hypothèses de calcul des charges et de dimensionnement pour chacun des bâtiments types. Autrement dit, après avoir défini en quelques clics la structure que nous souhaitons analyser –la trame, le nombre d’étages, la superficie et le type de structure par exemple–, Gestimat génère automatiquement pour l’utilisateur les différents éléments constructifs à partir des quantités moyennes du bâtiment type correspondant », ajoute-t-il.
Gestimat comprend une liste de matériaux avec l’unité et le facteur d’émissions de GES associés. Les émissions de GES sont calculées en multipliant les quantités de matériaux aux facteurs d’émissions de GES propres à chacun de ces matériaux.
Les facteurs d’émissions de GES du Québec, fournis par le CIRAIG, sont tirés de données moyennes régionalisées provenant principalement de bases de données d’inventaire de cycle de vie et de déclarations environnementales de produit.
Même si cette analyse ne se veut pas une analyse du cycle de vie, elle permet de connaître l’ordre de grandeur des bénéfices obtenus en termes d’émissions de GES quand on opte pour un type de structure plutôt qu’un autre.
Vous aimeriez voir un exemple d’analyse réalisée à l’aide de Gestimat?
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