Parmi les évènements qui auront marqué le circuit Gilles-Villeneuve cette année, les amateurs de course automobile ont profité d’impressionnantes nouvelles installations. Et pour cause! Les Paddocks F1 comportent un magnifique toit en bois de 1425 m3 qui a nécessité une bonne dose d’ingéniosité et de minutie. Louis Filion-Cloutier, chargé de projets et ingénieur chez Nordic Structures ainsi que Alexandre Poulin, ingénieur chez Cima +, aborderont le sujet lors du prochain Salon Solutions Bois qui se déroulera le 25 février prochain. Coup d’œil sur une conférence prometteuse.
Louis Filion-Cloutier, chargé de projets et ingénieur chez Nordic Structures |
«La conception des assemblages entre la charpente de bois et la structure d’acier est certainement un des défis les plus importants que nous avons rencontrés dans le projet des paddocks, indique M. Filion-Cloutier. La triangulation de la toiture rassemblait plusieurs poutres à de mêmes nœuds. Le transfert des forces venant des poutres de bois jusqu’au sommet des colonnes d’acier effilées a demandé une bonne dose de créativité», poursuit-il.
Le plus grand défi a toutefois été le court délai dont l’équipe a disposé pour converger vers les détails finaux. «La conception d’assemblages dans une structure de bois massif est un processus qui est très souvent itératif. On avance un principe initial, puis on peaufine jusqu’à la solution qui nous semble optimale d’un point de vue structural, esthétique et économique», explique l’ingénieur de Nordic.
Crédit photo: Gilles Proulx |
Dans une structure mixte comme celle des paddocks, le nombre d’itérations entre le principe initial et le détail final tend à augmenter en raison des contraintes et des préférences de fabrication de l’acier qui sont plus difficiles à anticiper pour un fabricant de structure de bois. Qui plus est, «le grand nombre d’intervenants impliqués dans le projet rend aussi la définition du partage de responsabilité de chacun plus complexe. La méthode et la rigueur des étapes de coordination furent des éléments clés de la réussite de ce projet», précise M. Filion-Cloutier.
Crédit photo: Gilles Proulx |
Du côté de CIMA +, parmi les défis, M. Poulin souligne les très grandes portées (plus de 12m,) de nombreux porte-à-faux à chaque extrémité du bâtiment et des colonnes d’acier tubulaires inclinées sur deux étages avec extrémités coniques où prennent appuis les poutres de bois. De plus, «l’arrangement triangulé des poutres du toit ainsi que les assemblages dissimulés en acier ont laissés très peu de marge de manœuvre lors de la mise en œuvre de la charpente de bois.»
Alexandre Poulin, Associé délégué / Ingénieur de projet / Bâtiment – Structure |
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