Implanté aux abords du lac Saint-Louis dans le parc de la Grande-Anse, le Centre nautique de la Baie-de-Valois permet aux citoyens de Pointe-Claire de se réapproprier les berges de ce parc utilisé par une communauté de 4000 personnes chaque année. Grâce à un bâtiment intégrant les nouvelles technologies vertes, ce projet contribue à aider la municipalité à lutter contre les changements climatiques.
Les parcs comme celui de la Grande-Anse ont connu un achalandage exceptionnel depuis 2020. Nombreux sont les citoyens qui demandent à leurs municipalités de nouveaux investissements dans les parcs, afin d’en faire des lieux à la fois rassembleurs et inclusifs.
En plus de remplacer l’ancien chalet vétuste, les nouvelles installations permettent également de bonifier les activités nautiques offertes aux citoyens. L’aménagement du site et du bâtiment favorise l’accessibilité à une clientèle diversifiée de tous âges. Une nouvelle salle communautaire d’une capacité de 100 personnes rend possible la tenue d’événements.
Inspiré de la stratification géologique, le projet se compose de différentes couches évoquant le paysage environnant. La toiture angulée rappelle la canopée des arbres, le revêtement de bois est un clin d’œil au rythme des troncs d’arbre dans un boisé tandis que le socle du bâtiment évoque la volumétrie d’une rive rocailleuse.
Une seconde terrasse en retrait permet d’apprécier le paysage en toutes saisons, sous laquelle est érigé un rangement permettant de dégager la vue sur le lac Saint-Louis.
Le sous-sol, aménagé de bureaux, d’espaces de rangement et des vestiaires avec casiers, est disponible pour les plaisanciers, les groupes de camps de jour ainsi que pour ceux qui pratiquent le canoë et le kayak ou font la location d’une embarcation.
Une conception bioclimatique
Plusieurs principes bioclimatiques ont été intégrés dans la conception du pavillon communautaire du parc de la Grande-Anse. La géométrie de la toiture, concept fort du projet, joue un rôle de premier plan pour réduire l’utilisation d’énergie. En effet, l’articulation de la toiture a été réfléchie de manière à optimiser les gains solaires passifs. En saison estivale, les rayons solaires sont occultés par le débord prononcé de la toiture du côté sud-ouest du bâtiment afin de limiter les gains de chaleur à l’intérieur du bâtiment. En saison hivernale, l’angle du rayonnement solaire étant moins prononcé, le soleil peut pénétrer directement dans les espaces et ainsi contribuer à un apport de chaleur passif.
Un grand lanterneau ouvrant permet une ventilation naturelle des espaces en plus d’offrir un accès à la lumière naturelle diffuse dans la salle communautaire. L’utilisation d’une membrane de toiture blanche sur l’ensemble de la toiture réfléchit la lumière afin de limiter les gains thermiques dans le bâtiment. Une partie des eaux pluviales en toiture est redirigée de façon stratégique sur le site dans des zones de filtrations prévues dans l’aménagement paysager.
Du bois de frêne récupéré dans le cadre de la lutte contre l’agrile du frêne a été utilisé pour les travaux de finition intérieure ainsi que pour les soffites. En plus de contribuer de façon esthétique au projet, cette revalorisation de ce matériau contribue également au captage et à la séquestration de carbone.
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Équipe de projet
Client : Ville de Pointe-Claire
Architectes : PRISME et ADHOC Architectes
Architecte-paysagiste : Dubuc Architectes paysagistes
Ingénieur en structure : DWB Consultants
Ingénieur électromécanique : DWB Consultants
Ingénieur civil : Équipe Laurence
Entrepreneur général : Groupe Piché