Il est possible d’ériger un édifice d’envergure à ossature légère. L’agrandissement de l’usine de Tôle Vigneault est un très bon exemple. |
Avez-vous consulté le texte portant sur le projet prometteur du Conseil canadien du bois (CCB) dans notre dernier journal ? À la suite d’un processus rigoureux de consultation et de recherches, l’organisation, en association avec différents collaborateurs, a élaboré six systèmes structuraux afin de mieux outiller les professionnels de la construction non résidentielle et ainsi leur faciliter la vie. Découvrez-en un peu plus sur cette initiative et sur les concepts.
Extrait
Le projet a débuté en début d’année 2019. Quels étaient les objectifs? L’organisation désirait d’abord mener des recherches afin de concevoir et conceptualiser de quatre à huit nouveaux systèmes structuraux en bois pour ensuite les commercialiser. Ces démarches visaient à la création d’un «livre de recettes» de projets afin de permettre aux concepteurs de sauver du temps. Puis, elle voulait également établir des stratégies pour expliquer plus clairement et promouvoir l’analyse de rentabilité et les avantages de l’adoption de nouveaux systèmes en bois.
Le processus s’est amorcé en janvier 2019 par trois ateliers régionaux. Le CCB a pris soin de bien répartir les rencontres, s’assurant ainsi d’obtenir les idées et les opinions des professionnels dans tout le pays. Toronto, Québec et Vancouver ont donc accueilli chacune leur tour l’une de ces réunions. Le volet national de l’initiative s’est déplacé en mars à Toronto. Quatre firmes ont également été sélectionnées pour réaliser une revue architecturale et d’ingénierie.
Durant toutes les étapes du projet, les participants ont eu carte blanche. Ils ont été guidés par une seule exigence, celle que les solutions retenues pourraient être répétées. «On voulait vraiment des bâtiments qui peuvent servir d’exemple», indique Claude Lamothe, ingénieur et président d’Intra-Bois, qui a agi en tant que coordonnateur national pour ce projet pour le compte du CCB. Les équipes ont finalement livré six systèmes structuraux dont trois en gros bois d’œuvre et trois autres en ossature légère représentant un large éventail de besoins et detypes d’utilisation. Chaque modèle est relativement complet, puisqu’il comprend plusieurs détails d’assemblage.
Crédit Rendu: AKA architecture + design |
Concept avec système structural à 3 niveaux pour un édifice à bureaux
Le premier concept met de l’avant un bâtiment de trois étages avec un système structural à 3 niveaux, c’est-à-dire le lamellé-croisé (CLT), les pannes et les poutres. Le contreventement est principalement réalisé à l’aide d’un noyau central en CLT, ce qui dégage les murs extérieurs au maximum. L’édifice comprend seulement quelques panneaux de CLT dans ses extrémités afin de prendre en charge les effets de torsion.
« L’avantage de ce système, c’est que ça réduit le coût de l’assemblage. Les pannes reposent sur les poutres plutôt que d’être connectées dans le côté des poutres, ce qui requiert des assemblages plus imposants », explique M. Lamothe. De plus, il facilite l’intégration de la mécanique du bâtiment. Par exemple, « quand tu veux passer des conduites de ventilation dans le sens perpendiculaire d’une poutre, tu peux les passer entre les pannes et par-dessus les poutres. » Le système nécessite également moins de fabrication pour les pièces.
Pour plus d’information sur le projet et les concepts, consultez notre journal portant sur les espaces commerciaux et industriels. L’article débute à la page 16.