En plus de permettre d’obtenir une acoustique harmonieuse, le bois, en raison de sa structure cellulaire particulière, possède une meilleure capacité d’insonorisation que bien des matériaux. Cependant, pour atteindre un niveau confortable de bruit dans une unité, on doit combiner le bois à d’autres matériaux. Les acousticiens sont en mesure de s’assurer que le son sera harmonieux dans une pièce. Leur travail est surtout reconnu dans les salles de concert ou les salles de spectacles, où le son est primordial pour l’expérience du spectateur.
Bruits aériens et bruits d’Impact
Il est d’abord important de distinguer les bruits aériens des bruits d’impact. Les bruits aériens sont générés, par exemple, par la circulation dans la rue ou une conversation entre deux personnes dans la pièce d’à côté. Les bruits d’impact, comme leur nom l’indique, sont causés par un impact direct sur le mur ou le plancher/plafond : par exemple, une balle qui rebondit sur un mur ou les pas d’une personne qui marche à l’étage. Dans les deux cas, ces bruits qui traversent d’une pièce à l’autre peuvent importuner les occupants de la pièce et la rendre inconfortable.
Deux unités de mesure servent à quantifier le confort acoustique d’un bâtiment : l’indice de transmission du son (Sound transmission class – STC) pour les bruits aériens et l’indice d’isolation aux bruits d’impact (Impact insulation class – IIC) pour les bruits d’impact. Le Code national du bâtiment (CNB) exige un indice STC d’au moins 50 et recommande, sans l’exiger, un ICC de 55.
Quatre grands principes d’insonorisation
Dans le domaine de l’acoustique, le diable est dans les détails : c’est pourquoi l’équipe de conception doit minutieusement penser aux assemblages. Il existe quatre grands principes pour améliorer l’insonorisation d’un bâtiment :
Densité des matériaux : Plus un matériau est dense, par exemple l’acier, plus sa fréquence de vibration sera haute, donc transportera plus facilement le son (plus loin et plus rapidement). En contrepartie, dans le cas des matériaux moins denses, tels que le bois, leur fréquence de vibration est plus basse, si bien qu’ils conduisent moins le son. C’est ainsi que le bois peut absorber les vibrations et les sons.
La masse et la résilience : Plus les matériaux sont lourds, épais et de grande masse, moins ils vibrent et plus ils bloquent les sons et apportent de l’inertie au bâtiment. C’est pourquoi on voit souvent une mince chape de béton par-dessus la structure de plancher en bois. Combinée avec une membrane acoustique, cette masse contribue à l’alternance « masse-ressort-masse ». Une telle combinaison permet à la fois l’absorption et la résilience des vibrations.
Les cavités et les surfaces : les cavités non protégées de la structure d’un bâtiment amplifient la transmission du son. De plus, les surfaces lisses et dures réfléchissent les sons, créant une sorte de caisse de résonnance.
Désolidarisation : Le contact direct entre des matériaux rigides de la structure ou des finis de plancher occasionnent le transfert, le transport et même l’amplification, selon le cas, des sons et des vibrations. En dissociant les matériaux de haute densité les uns des autres par des matériaux résilients, on s’assure ainsi de diminuer le déplacement des vibrations. C’est ici que les détails et l’exécution de ces derniers sont primordiaux.
Il ne faut pas hésiter à s’entourer de professionnels compétents en la matière. Ils pourront vous aider à déterminer la composition des murs et des planchers selon les fonctions des pièces.
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