Faire le vide

Le projet, initié par l'invitation de Luca Fortin à créer un collectif, s'est concrétisé dans le cadre du concours du Parc régional du Poisson Blanc. Dès le départ les contraintes étaient claires : concevoir un projet de sculpture habitable et l’installer sur une île. Les défis ont été vus tels des opportunités de conception : une installation inusitée, déployée par bateau et assemblée en nature. La proposition, généreuse par son échelle, invite le visiteur à partir à l’aventure dans les sentiers de l’île pour découvrir le monolithe et s’y infiltrer. À l’image du réservoir du poisson blanc, l'installation se présente comme trace d’un vestige disparu laissant sa marque sur le territoire. Faisant écho aux dessins du vent sur la surface de l’eau, «Faire le vide» expose une surface riche en son centre par une texture finement réalisée à l’aide du passage de l’outil contrôlé par ordinateur. Ce dernier fut conditionné pour être équidistant malgré la tangente de la géométrie se déclinant en diverses courbures. Cette expertise développée à l'interne est le fruit de plusieurs années d'expérimentations. Le développement paramétrique a enrichi l'optimisation du plein et du vide; assurant à la fois la constructibilité, l'habitabilité et le contrôle des percés visuelles, occasionnant un dialogue avec les mystérieuses ouvertures naturelles des parois rocheuses environnantes.