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COP26 : Des architectes demandent plus de mesures pour le climat

16 novembre 2021

Alors que la rencontre COP26 vient de se terminer à Glasgow, l’heure est au bilan. La cible de moins de 2 degrés, et si possible 1,5 °C, établie lors du précédent accord de Paris a été maintenue, mais sans engagement clair. Alors que les chefs d’État des quatre coins du globe cherchaient à s’entendre sur les actions à poser pour l’avenir de l’humanité et de notre planète, des voix se sont élevées dans le milieu de l’architecture afin d’en faire plus pour le climat.

Un nombre croissant d’architectes, dont Norman Foster, ont notamment demandé à ce que les émissions intrinsèques soient davantage prises en compte dans les certifications environnementales de bâtiments afin de répondre aux objectifs d’émissions nettes zéro. Rappelons que le secteur des bâtiments représente près de 40 % des émissions de GES à l’échelle internationale selon le programme de l’ONU pour l’environnement.

Lors d’un entretien avec l’envoyé américain pour le climat John Kerry lors de la conférence sur le climat COP26, le célèbre architecte britannique a souligné que les normes de durabilité telles que LEED et BREEAM se concentraient sur le bien-être des utilisateurs et les omissions opérationnelles, mais négligeaient le carbone incorporé.

Entretien de l’architecte Norman Foster avec John Kerry lors de la conférence COP26. Photo : Norman Foster Foundation

« Beaucoup de normes qui peuvent évaluer un bâtiment sur le plan environnemental, comme LEED et BREEAM, doivent être encouragées, a-t-il déclaré. Ce que nous réalisons maintenant, c’est qu’aucune de ces évaluations n’évalue le carbone incorporé dans les matériaux qui composent le bâtiment. »

Le carbone intrinsèque compte pour près de la moitié de l’empreinte environnementale d’un bâtiment. C’est pourquoi l’architecte a fait valoir que pour créer des villes durables, il fallait devoir rechercher des « normes plus élevées » pour les bâtiments qui prennent en compte leurs émissions tout au long de leur durée de vie. « Le bâtiment lui-même fait partie d’une séquence plus large, qui implique le transport, le mouvement, l’exploitation et éventuellement le déclassement, a-t-il ajouté. Donc, dans ce sens, nous devons avoir un regard beaucoup plus large. »

Gestimat : un outil pour faire des choix plus durables

L’outil Gestimat, qui permet d’analyser et de comparer les émissions de GES dues à la fabrication des matériaux de structure, peut s’avérer une aide précieuse et objective pour les professionnels du bâtiment souhaitant réduire l’empreinte environnementale de leurs projets de construction. Gestimat comprend une liste de matériaux avec l’unité et le facteur d’émissions de GES associés. Les émissions de GES sont calculées en multipliant les quantités de matériaux aux facteurs d’émissions de GES propres à chacun de ces matériaux.

Fournis par le CIRAIG, les facteurs d’émissions de GES du Québec sont tirés de données moyennes régionalisées provenant principalement de bases de données d’inventaire de cycle de vie et de déclarations environnementales de produit.

Même si cette analyse ne se veut pas une analyse du cycle de vie, elle permet de connaître l’ordre de grandeur des bénéfices obtenus en termes d’émissions de GES quand on opte pour un type de structure plutôt qu’un autre.