Marché mondial de la construction en hauteur en bois : le Canada, les États-Unis et l’Europe en avance

De par son expérience et ses voyages dans le monde, Jennifer Cover, présidente et directrice générale WoodWorks aux États-Unis, connaît bien l’état du marché mondial de la construction en hauteur en bois. Si plusieurs pays semblent bien en selle, d’autres commencent tranquillement à s’y mettre. Bref résumé d’une présentation qui ouvre des horizons.

On connait tous un peu le portrait canadien, mais qu’en est-il dans le reste du monde ? L’Europe a un engouement certain pour le bois et la hauteur. L’Autriche met régulièrement de l’avant ce type d’édifices. Le 2e plus haut au monde, un projet presque complété nommé HoHo, propose aux résidents de la ville 24 étages (84 mètres) aux multiples usages. On retrouve également plusieurs projets de 5 à 8 étages dans ce pays. En Allemagne, les bâtiments de moyenne hauteur sont solidement ancrés. On tend de plus en plus à augmenter le nombre d’étages. Parmi les autres nations, la Norvège peut se vanter d’avoir sur son territoire  la construction la plus élevée tous pays confondus avec ses 85,4 mètres. La Suède planifie plusieurs projets de 6 à 14 niveaux, en plus du Centre culturel et hôtel Skelleftea qui une fois terminé, atteindra 19 étages.

Du côté des pays asiatiques, le Japon se démarque particulièrement dans les édifices plus bas ; 80% d’entre eux sont conçus en bois. De plus, le marché s’installe graduellement pour la hauteur. D’ailleurs, un promoteur immobilier a de grandes ambitions pour 2041. Sumitomo Forestry projette de bâtir un immeuble à logements et à bureaux de 350 mètres composé de 90% de bois. Appelé W350 en référence à la hauteur,  il comporterait 70 étages.

Aux États-Unis, le marché évolue énormément. Le code s’adapte en changeant rapidement. La culture du bois est plutôt bien implantée; on compte 68 projets de plus de sept étages en conception. Au total, 600 projets de 5 et 6 étages sont érigés annuellement.

L’Uruguay, la Chine et le Brésil représentent des marchés émergents, les deux derniers étant en croissance constante. Au Brésil, de nombreux architectes prévoient des immeubles de basse et moyenne hauteur dont Amata à Sao Paulo qui s’élèvera sur 13 étages. Plusieurs règlementations y encadrent la construction, notamment de normes techniques nationales et des exigences de gestion de la forêt. En Chine, deux bâtiments de plus de cinq étages sont actuellement en conception préliminaire.

Pourquoi le bois ?

Selon Mme Cover, le développement durable constitue l’un des aspects-clés qui motivent à ériger de hauts bâtiments pour l’ensemble des pays.