Financé par le Programme de vitrine technologique pour les bâtiments et les solutions innovantes en bois (remplacé par le Programme d’innovation en construction bois) du ministère des Ressources naturelles et des Forêts
Le Sentier des Cimes, localisé à Saint-Faustin-Lac-Carré dans les Laurentides, est un parcours en hauteur offrant des stations éducatives et des modules de jeux divertissants. La superficie totale de planchers du projet atteint 3375 m². La passerelle, d’une largeur de 2,5 mètres et d’une longueur totale de 1350 mètres, comprend une tour d’observation de 40 mètres de hauteur, équivalant à environ 12 étages. Les éléments structuraux du projet, y compris les poutres et les colonnes, sont en bois, à l’exception des connecteurs et des tirants de contreventement. L’aménagement comprend une passerelle avec des stations didactiques et de jeux, une tour d’entrée équipée d’un ascenseur, ainsi qu’une tour d’observation panoramique.
En ce qui a trait aux émissions de GES liées à la fabrication des matériaux de structure du projet réalisé, elles sont estimées à 542 692 kg éq. CO2 (161 kg éq. CO2/m²). La majeure partie de ces émissions proviennent des poutres et colonnes (responsables de 96 %) et du plancher (responsable de 4 %). En ce qui concerne les matériaux utilisés, les émissions de GES se répartissent de la manière suivante : 85 % sont attribuables à l’acier et 15 % au bois utilisé dans ce projet.
Figure 1 – Émissions de GES attribuables à la structure du bâtiment réalisé
Innovation proposée
En termes d’innovations, le Sentier des Cimes présente plusieurs caractéristiques novatrices. La tour d’observation panoramique de 40 mètres de hauteur offre aux visiteurs une vue spectaculaire sur les environs, créant ainsi une expérience mémorable.
Le concept d’installation a été développé en tenant compte du fait que les pièces peuvent toutes être remplacées indépendamment au besoin, à l’exception des neuf colonnes de la tour panoramique. Puisque remplacer une de ces colonnes s’avérerait trop complexe, celles-ci sont recouvertes de panneaux en bois sacrificiels qui peuvent être remplacés si nécessaire.
Les colonnes supportant la passerelle surélevée sont des grumes de sapin Douglas. Seuls un écorçage et un usinage pour les connexions d’extrémité des colonnes ont été nécessaires.
Scénario de référence
Dans le but d’évaluer le potentiel de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) entre la structure du bâtiment réalisé et un scénario de structure plus standard, un scénario de référence doit être développé. Un scénario de référence probable est celui pour lequel aucun ou peu d’obstacles sont identifiés face à son implantation.
Le scénario de référence retenu, qui présente une géométrie identique à celle du projet réalisé, est un scénario dont l’ensemble des composantes structurales est en acier, à l’exception du platelage qui reste en bois d’œuvre. Les émissions de GES liées à la fabrication de ce scénario sont estimées à 1 450 457 kg éq. CO2 (430kg éq. CO2/m²). La majeure partie de ces émissions proviennent des poutres et colonnes (responsables de 98 %) et du plancher (responsable de 2 %). En ce qui concerne les matériaux utilisés, les émissions de GES se répartissent de la manière suivante : 99 % sont attribuables à l’acier et 1 % au bois utilisé dans ce projet.
Figure 2 – Émissions de GES attribuables à la structure du scénario de référence en ossature légère d’acier
Résultat GESTIMAT :
La différence entre le scénario de référence et le bâtiment réalisé est principalement attribuable au type de structure utilisé, soit une structure avec du bois pour le bâtiment réalisé comparativement à une structure en acier pour le scénario de référence. Le choix du projet innovant au lieu du scénario de référence, scénario considéré comme standard, a permis d’éviter 907 765 kg éq. CO2 (soit 269 kg éq. CO2/m²).
Figure 3 – Comparaison des émissions de GES attribuables à la structure du bâtiment réalisé (1), du scénario de référence en ossature légère en bois (2) et du scénario de référence en ossature légère en acier (3)
A propos du Programme d’innovation en construction bois (PICB)
Le Programme d’innovation en construction bois (PICB) du ministère des Ressources naturelles et des Forêts soutient financièrement les entreprises et les organismes qui intègrent le matériau bois de façon innovante à un projet de construction ou de rénovation majeure dans les secteurs non résidentiels et multifamiliaux.
Il a pour but d’accroître l’utilisation du bois dans la construction et, ainsi, de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) des nouveaux bâtiments et des ouvrages de génie civil (comme les ponts).
Le programme appuie notamment les projets qui permettent de développer de nouvelles utilisations du bois ou qui nécessitent le déploiement d’efforts supplémentaires en raison du choix de ce matériau.
Le programme est financé dans le contexte du Plan pour une économie verte 2030. Il s’inscrit dans la Politique d’intégration du bois dans la construction et de son Plan de mise en œuvre 2021-2026.
Lien vers le Répertoire de projets de construction innovants en bois soutenus par le Programme d’innovation en construction bois et le Programme de vitrine technologique pour les bâtiments et les solutions innovantes en bois.