La Charte du bois : des engagements aux résultats encourageants

Le Québec a nettement progressé en matière de construction en bois depuis la création de la première Charte du bois en 2013. L’industrie possède non seulement une meilleure connaissance du matériau, mais avance aussi énormément en recherche et développement. C’est sans compter le nombre grandissant de bâtiments commerciaux, industriels et institutionnels qui poussent sur le territoire.

Annie Gosselin, du Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, a présenté des résultats plutôt intéressants et encourageants dans le cadre de Woodrise. L’engagement du gouvernement du Québec s’est fait sentir à plusieurs égards, à commencer dans leur propre organisation.  En 2017 et 2018, 40% plus de bâtiments ont été évalués en tenant compte du bois à l’avant-projet. Dans la presque totalité des cas, le bois a été choisi que ce soit en structure (137) ou comme matériau d’apparence (91). Il est important de mentionner qu’il s’agit tous de projets financés en tout ou en partie par des fonds publics. Qui plus est, les concepteurs recevant des sommes du gouvernement doivent effectuer une analyse comparative des émissions de gaz à effet de serre à l’aide de l’outil Gestimat qui a été mis en ligne en mai 2019.

L’innovation en avant-plan

Construire des bâtiments plus hauts en bois nécessite d’innover. Et puisque des édifices de cinq étages ou plus contribuent à limiter l’étalement urbain auquel fait face de nombreuses municipalités, le ministère a décidé de soutenir les projets qui en font preuve. Jusqu’à présent, il en a subventionné 13 pour un total de 7,25 M$ par l’intermédiaire du Programme de vitrine technologique pour les bâtiments innovants ou les solutions innovantes en bois. Ce dernier bénéficie d’un budget global de 14,5 M$. Une réflexion est également actuellement en cours concernant la construction d’écoles en bois de grande superficie et de plus de deux étages.

L’importance de la formation et de la promotion

La formation des différents intervenants et la promotion sont cruciaux pour augmenter l’expertise. C’est pourquoi le MFFP désire accroitre l’offre, tant en formation continue que sur les bancs d’école. De plus, une mesure pour soutenir les entreprises de produits du bois dans la réalisation de déclarations environnementales sera incluse dans la prochaine version de la charte.

Au cours des dernières années, l’UQAC et de l’Université Laval ont intégré une formation sur la construction en bois dans leurs programmes de génie civil. Cecobois a également proposé plusieurs activités de formation dans cet objectif. La prochaine, un séminaire sur la performance au feu des structures en bois, se tiendra les 19 et 21 novembre, respectivement dans les régions de Québec et Montréal. Parmi les autres points à souligner, la plateforme Web PicBois (Plateforme Immigration Construction), visant le recrutement de travailleurs étrangers, a été conçue et  mise en ligne par la CITIM.

Quelques faits saillants sur les accomplissements de Cecobois de 2007 à 2019

Près de 6000 professionnels ont participé à ses conférences, ses séminaires et ses formations.
Plus de 6500 étudiants ont été rencontrés à l’occasion de diverses interventions dans les universités du Québec.
31 numéros du journal Construire en bois ont été publiés et mis en ligne gratuitement, 12 guides techniques, 13 fiches techniques et 38 études de cas.

La recherche et l’innovation

Afin de favoriser l’innovation dans la construction en bois, la recherche et le développement sont essentiels. De 2013 à 2018, 65 projets de recherche ont été réalisés par le CIRCERB, en plus de 40 publications scientifiques. On note aussi que l’organisation a notamment effectué deux demandes de brevets et a accueilli 14 stagiaires internationaux.

Du côté de FPinnovations, on a complété plusieurs études dont celle sur l’analyse du cycle de vie du bâtiment Arbora qui démontre que l’utilisation du bois pour les structures peut permettre d’éviter 20% des émissions de gaz à effet de serre si on compare aux matériaux structuraux traditionnels.

Pour obtenir plus d’information, consultez le bilan complet.